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oct. 26·modifié oct. 26

Je vous trouve très courageux ce matin, M. Proulx, de vous attaquer à un mythe aussi central dans notre vision du monde de Nord-Américains éduqués par la tévé. De l'admiration ordinaire à la mythification (auto)biographique, parfois jusqu'à la déification (regardez chez le voisin d'en dessous), il semble que ça réponde à un besoin profond chez nous les Sapiens.

C'est pas d'hier, si j'ai bien compris les envolées lyriques de grand-papa Freud dans Totem et tabou. Le culte des ancêtres qui ont vécu 800 ans et mesuraient 3 mètres, la dévotions aux Saints et aux leaders religieux chastes et désintéressés, les chefs de clans et politiciens qui n'ont que l'intérêt du peuple en tête, les artistes au génie mur à mur, les entrepreneurs bienfaiteurs de l'humanité, sans oublier les influenceurs qui sont connus parce que populaires ou inversement. J'en ai tu oublié?

Oui, M. Proulx, je vous trouve bien courageux parce que je me relis et que je suis déjà en train de me traiter moi-même de jaloux, de loser, d'intello déconnecté, de snob fini qui prend le monde de haut.

Mais je me rassure tout de suite, votre lectorat est bien élevé.

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Mais c'est vrai que l'humanité a un rapport tordu avec le concept du « héros ». Comme s'il fallait absolument croire que certaines personnes sont radicalement meilleures ou plus « spéciales » que d'autres...

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